RDC : 7 millions de déplacés, une crise « sans précédent », alerte l’ONU
La violence croissante dans l’est de la République démocratique du Congo a forcé plus de 250 000 personnes à fuir au cours du dernier mois, selon un responsable des Nations Unies. La situation est qualifiée de crise humanitaire sans précédent.
Les régions orientales de la RDC sont le théâtre d’un conflit alimenté par plus de 120 groupes armés, entraînant des déplacements massifs de population et des violences meurtrières. La région est une zone convoitée pour ses ressources naturelles, notamment l’or, et les affrontements se multiplient.
Ramesh Rajasingham, directeur de la coordination au bureau humanitaire des Nations unies, a qualifié la situation de « déchirante » après sa visite à Goma, où de nombreux déplacés ont trouvé refuge. Il décrit le nombre de déplacés en si peu de temps comme étant « sans précédent ».
Le groupe rebelle M23, principal acteur du conflit, continue ses attaques contre les villages, contraignant davantage de personnes à fuir vers Goma. Cette ville, déjà surpeuplée avec une population estimée à 2 millions d’habitants, est dépassée par l’afflux de déplacés.
Bien que le M23 prétende cibler les forces de sécurité et non les civils, de nombreuses communautés sont assiégées, privées d’accès à l’aide humanitaire. Les déplacés vivent dans une peur constante, ne trouvant aucun répit face à l’insécurité.
Le président Félix Tshisekedi a accusé le Rwanda voisin de soutenir militairement les rebelles, des allégations que le Rwanda nie. Les tensions entre les deux pays sont exacerbées par la présence présumée de forces rwandaises en RDC, selon les experts de l’ONU.
Les agences humanitaires font face à des défis immenses pour atteindre les personnes touchées par le conflit. Rajasingham souligne l’urgence de trouver des solutions pour soulager les souffrances et répondre aux besoins humanitaires urgents dans la région.