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Burundi: des centaines de « concubines » chassées de leurs ménages par les autorités …

Au Burundi, une initiative gouvernementale visant à mettre fin au concubinage agite le pays depuis plusieurs mois. Dans les provinces du nord, des mesures strictes sont mises en place pour séparer les couples vivant en concubinage, au nom de « l’ordre moral et chrétien ».

Cette politique découle en partie des précédentes actions menées en 2017 sous le mandat de l’ancien président Pierre Nkurunziza, qui avait déjà lancé une campagne contre le concubinage, le considérant comme un obstacle au développement du pays. Aujourd’hui, sous la présidence actuelle du couple présidentiel, tous deux fervents catholiques, cette lutte est ravivée avec vigueur.

Dans les provinces du nord du Burundi, notamment à Ngozi et Kayanza, des mesures radicales sont prises pour séparer les couples en concubinage. Les autorités gouvernementales affirment avoir procédé à une phase de sensibilisation et d’explication avant d’entreprendre des actions coercitives.

Selon les témoignages recueillis, les voisins sont souvent les premiers à signaler les couples vivant dans le concubinage. Ensuite, l’administration, assistée par des jeunes miliciens et des forces de l’ordre, se rend au domicile des couples incriminés. Si le couple n’est pas légalement marié, l’homme est contraint de retourner vivre avec sa première femme, tandis que la concubine est renvoyée chez ses parents.

Ces actions ont entraîné des conséquences dévastatrices pour de nombreuses familles. Des femmes ayant vécu en concubinage pendant des années se retrouvent soudainement séparées de leurs enfants et renvoyées chez leurs parents. De même, des hommes se voient contraints de retourner vivre avec leurs premières épouses, souvent après de longues années de séparation.

Malgré les justifications officielles invoquées au nom de l’ordre moral et chrétien, de nombreux témoins dénoncent les abus et les souffrances infligées aux familles concernées. Cette politique soulève des questions fondamentales sur les droits humains et l’impact des politiques gouvernementales sur la vie quotidienne des citoyens.

Cette initiative gouvernementale continue de susciter des débats intenses au Burundi et au-delà, mettant en lumière les tensions entre les valeurs traditionnelles, religieuses et les droits individuels.

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