Scandale minier : Les autorités congolaises pointent du doigt Apple
Des allégations concernant l’utilisation de minerais issus de zones de conflit par Apple suscitent l’attention des autorités de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette enquête met en lumière les préoccupations croissantes concernant l’exploitation illégale de ressources naturelles dans la région, ainsi que les implications éthiques et juridiques pour les grandes entreprises technologiques telles qu’Apple.
Les autorités de la RDC accusent Apple d’acheter des minerais exploités illégalement sur leur territoire par des groupes armés soutenus par Kigali. Pour faire face à cette situation, Kinshasa a mandaté deux cabinets d’avocats spécialisés dans les litiges liés à l’exploitation illicite des ressources naturelles dans le pays.
Les avocats congolais ont écrit au PDG d’Apple pour demander des explications sur l’origine des minerais utilisés par l’entreprise. De plus, des courriers ont été envoyés aux filiales françaises d’Apple dans le cadre de cette enquête.
Bien qu’Apple affirme vérifier l’origine des minerais utilisés dans la fabrication de ses produits, les avocats congolais remettent en question cette déclaration, arguant qu’elle ne repose sur aucune preuve concrète et vérifiable. Ils attendent des réponses de la part de l’entreprise dans les trois semaines à venir.
La RDC est le principal producteur mondial de cobalt et occupe également une position de leader pour le cuivre en Afrique, ce qui soulève des préoccupations supplémentaires quant à l’impact potentiel de l’exploitation illégale de ces ressources sur la stabilité régionale et les droits de l’homme.