Vers une dictature militaire au Mali ?: La junte suspend les activités des partis politiques
La junte au pouvoir au Mali a pris une décision radicale en suspendant « jusqu’à nouvel ordre » les activités des partis politiques et des associations à caractère politique sur l’ensemble du territoire national.
Cette mesure, annoncée par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, lors d’un conseil des ministres et relayée par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, restreint considérablement toute forme d’opposition ou de dissidence.
Cette décision survient dans un contexte où les militaires au pouvoir ont prolongé leur séjour à la tête du pays au-delà de la date limite fixée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et n’ont pas honoré leur engagement à organiser des élections présidentielles en février 2024.Le colonel Maïga a justifié cette suspension en faisant référence à un « dialogue » national lancé par le colonel Goïta le 31 décembre précédent.
Toutefois, ce dialogue n’a pas abouti à des résultats concrets, laissant place à des discussions infructueuses et à des hypothèses non fondées.
Cette décision draconienne soulève des préoccupations quant au respect des principes démocratiques et des droits de l’homme au Mali, dans un contexte de tension politique croissante.