France / Épidémie de choléra à Mayotte : 85 cas signalés et décès d’un enfant
L’épidémie de choléra à Mayotte, un territoire ultramarin français, continue de se propager, notamment dans certains quartiers défavorisés. Cette situation met en lumière les défis sanitaires et infrastructurels de l’île.
Dans un communiqué publié ce vendredi, Santé publique France a annoncé son engagement actif dans la lutte contre l’épidémie de choléra à Mayotte. Cette implication se manifeste par la mobilisation de ses agents et des volontaires de la Réserve sanitaire.
Au 15 mai 2024, Mayotte a signalé 85 cas de choléra, dont 68 cas autochtones et 17 cas importés des Comores ou d’autres pays africains. Parmi ces cas, sept ont nécessité des soins de réanimation, et un premier décès a été enregistré, touchant un enfant de trois ans. La majorité des infections ont été détectées dans la commune de Koungou, une zone particulièrement touchée par les problèmes d’accès à l’eau potable et les défauts d’assainissement, comme le rapporte Santé publique France.
L’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte est au cœur de la gestion de cette crise sanitaire. L’ARS a renforcé la veille sanitaire, intensifié les efforts de dépistage et de diagnostic des personnes entrant sur le territoire, et mis en place des mesures de lutte autour de chaque cas diagnostiqué.
« La transmission communautaire à Koungou et le risque d’importation de nouveaux cas des Comores exposent Mayotte à un risque de transmission locale généralisée, » lit-on dans le communiqué de Santé publique France. Pour suivre l’évolution de la situation épidémiologique, un point hebdomadaire est publié chaque vendredi sur le site de Santé publique France.
L’épidémie de choléra à Mayotte met en lumière des enjeux cruciaux tels que l’accès à l’eau potable et l’assainissement, surtout dans les zones défavorisées. L’île est souvent confrontée à des sécheresses fréquentes et à un déficit hydrique chronique, exacerbant les problèmes sanitaires.