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Situation alarmante: Augmentation des grossesses en milieu scolaire en Côte d’Ivoire

Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) en Côte d’Ivoire a publié des chiffres alarmants concernant les grossesses en milieu scolaire. Entre septembre 2023 et mai 2024, le pays a enregistré un total de 4 137 cas de grossesses parmi les élèves, soit une augmentation significative de 15,30% par rapport à la période précédente de l’année scolaire 2022-2023, où 3 588 cas avaient été enregistrés.

Les régions les plus touchées par ce fléau sont la Nawa, le Tonpki, le Poro, le Gontougo, le Hambol, l’Agneby-Tiassa, l’Indénié Djuablin, les Grands Ponts et le Cavally, selon les données du CNDH. Ces régions ont cumulé le plus grand nombre de cas de grossesses chez les élèves, avec des chiffres variant de 160 à 409 cas.

Le rapport du CNDH a également mis en lumière des cas tragiques. Une élève de CM2 âgée de 14 ans a perdu la vie le mardi 21 mai dernier des suites d’un avortement clandestin, conséquence d’une grossesse dont le responsable serait le directeur de son école primaire. Ces événements poignants soulignent l’urgence d’intervenir pour protéger la santé et les droits des jeunes filles.

De plus, des cas de naissances pendant les examens du BEPC ont été signalés. Une élève de 16 ans en classe de 3ème à Duékoué a donné naissance pendant la composition de l’épreuve de Physique-Chimie, tandis qu’une autre jeune fille a accouché à Dabou. Ces incidents soulèvent des préoccupations majeures quant à la santé maternelle et à l’éducation des jeunes filles en Côte d’Ivoire.

Face à cette situation préoccupante, le CNDH appelle les autorités compétentes à redoubler d’efforts pour protéger les droits des jeunes filles scolarisées. Il met également en exergue l’importance du rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants. Éduquer et sensibiliser les jeunes sur les risques liés à la sexualité et à la grossesse précoce, ainsi que fournir un accès adéquat à l’information et aux services de santé reproductive, sont des mesures essentielles pour prévenir de telles situations à l’avenir.

En outre, le CNDH souligne l’urgence d’une action collective de la part de la société dans son ensemble. Les écoles, les autorités locales, les organisations de la société civile et les médias doivent unir leurs efforts pour mettre fin à ce fléau et garantir un environnement sûr et propice à l’éducation et à l’épanouissement des jeunes filles.

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