Scandale au Burkina Faso : Des soldats impliqués dans des pratiques c@nnibales
Après le Mali, c’est au tour du Burkina Faso d’être secoué par une affaire de cannibalisme. Plusieurs photos et vidéos montrent des soldats burkinabè, facilement identifiables, s’adonner à des pratiques cannibales, suscitant une vague d’indignation à travers le pays.
De nouvelles vidéos de soldats s’adonnant à des pratiques cannibales au Mali et au Burkina Faso circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Une première vidéo, diffusée le 16 juillet dernier, avait déjà suscité l’émoi au Mali. Elle a vite été suivie, en fin de semaine dernière, par une seconde vidéo, apportant de nouveaux éléments inquiétants.
Dans ces dernières vidéos, les soldats parlent mooré, qualifient le cadavre de « viande », et affirment, en montrant fièrement leur visage, appartenir à la BIR 15 Cobra 2, l’une des brigades d’intervention rapide créées il y a deux ans par le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition burkinabè.
Dans un communiqué de la Direction de la Communication et des Relations Publiques des Armées du Burkina Faso, l’Etat-Major Général des Armées a condamné « avec la plus grande fermeté ces agissements macabres aux antipodes des valeurs militaires et morales, et contraires aux règles d’engagement des combattants dans la lutte contre le terrorisme ».
Le communiqué précise que « l’Etat-Major Général des Armées se démarque de ces pratiques inhumaines de nature à jeter le discrédit sur la lutte héroïque des forces combattantes burkinabè engagées sur le front de la reconquête du territoire national. En tout état de cause, l’Etat-Major Général des Armées rassure que des dispositions sont prises pour identifier de façon formelle l’origine de ces images ainsi que leurs auteurs ».
Les autorités militaires burkinabè ont ouvert une enquête pour déterminer l’authenticité des vidéos et identifier les soldats impliqués. Cette affaire, si elle est confirmée, pourrait avoir des répercussions graves sur la perception de l’armée burkinabè et sur son engagement dans la lutte contre le terrorisme.
Cette situation intervient dans un contexte déjà tendu au Burkina Faso, où les forces armées sont engagées dans une lutte acharnée contre les groupes terroristes. Les récentes révélations de pratiques cannibales risquent de porter un coup sévère à la réputation de l’armée burkinabè, rendant encore plus difficile la mission de sécurisation du pays.