L’épidémie de Mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, continue de faire des ravages en Afrique. Selon l’agence sanitaire de l’Union africaine, Africa CDC, le continent a enregistré 866 décès liés à cette maladie depuis le début de l’année. Lors d’une conférence de presse tenue le 4 octobre, le médecin Jean Kaseya, directeur général de l’Africa CDC, a souligné que « l’épidémie n’est pas sous contrôle », mettant ainsi en lumière l’urgence de la situation.
La propagation de la Mpox est inquiétante, avec environ 2 500 nouveaux cas signalés chaque semaine. Ce chiffre alarmant témoigne de l’escalade de la maladie sur le continent. Kaseya a également noté que le taux de tests pour confirmer la présence de la maladie demeure « trop faible », ce qui complique davantage les efforts de contrôle et de prévention. La sensibilisation et l’accès aux tests doivent être renforcés pour limiter la propagation de l’épidémie.
La situation est exacerbée par l’apparition d’un nouveau variant, le clade 1b, qui a été identifié dans plusieurs pays, dont la République démocratique du Congo (RDC), le Burundi, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda. Cette recrudescence de cas et la mutation du virus ont conduit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher, à la mi-août, son plus haut degré d’alerte mondiale. Cette mesure vise à mobiliser des ressources et à coordonner les efforts de réponse à cette crise sanitaire.
Face à cette situation critique, le lancement de la campagne de vaccination en République démocratique du Congo, qui est l’épicentre de l’épidémie, a rencontré des obstacles. Initialement prévue pour le mercredi précédent, la campagne a été retardée sine die par les autorités sanitaires congolaises. Cependant, Jean Kaseya a assuré que la vaccination devrait commencer dans deux jours, espérant ainsi contenir la propagation de la maladie.
