Affaire Baltasar : Pourquoi faut-il parler du consentement des femmes dans ce scandale ?
L’affaire des sextapes impliquant Baltasar Ebang Engonga, connu sous le pseudonyme de « Bello », continue de défrayer la chronique en Guinée équatoriale.
Le scandale a pris une ampleur considérable, avec des vidéos intimes de Baltasar largement diffusées sur les réseaux sociaux, provoquant une onde de choc dans le pays. Cependant, au-delà de l’atteinte à la réputation de l’homme d’affaires, une question demeure trop souvent ignorée : celle du consentement des femmes impliquées dans ces vidéos.
François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique, a soulevé cette problématique cruciale lors d’une intervention sur RFI. Selon lui, l’un des angles morts du scandale est le manque d’attention accordé à la volonté des femmes qui apparaissent dans ces images.
« Personne ne pose la question du consentement réel de ces femmes », a-t-il déclaré, pointant du doigt l’irresponsabilité de la diffusion publique de ces vidéos. Pour lui, ces images, qui mettent en scène des femmes dans des situations intimes, ont non seulement été publiées sans leur consentement mais ont aussi exposé ces dernières à une véritable maltraitance médiatique.
Soudan insiste sur la gravité de cette négligence. « Qui a donné l’ordre d’étaler sur la place publique l’intimité de centaines de femmes au risque d’en pousser certaines au suicide ? » s’interroge-t-il. Une question qui, selon lui, pourrait conduire à une réflexion plus large sur les responsabilités de ceux qui partagent et propagent de telles vidéos sur Internet.
Ce scandale n’est pas seulement gênant pour Baltasar Ebang Engonga, mais encore plus pour les femmes qui sont désormais victimes de harcèlement et de commentaires misogynes. Les victimes se retrouvent non seulement dépossédées de leur dignité privée, mais également soumises à une pression sociale dévastatrice qui nuit à leur réputation et à leur bien-être psychologique.