Match France-Israël au Stade de France : pourquoi un boycott est réclamé ?
Une campagne de boycott intense, portée par le site EuroPalestine, appelle les joueurs de l’équipe de France à ne pas participer au match France-Israël, prévu le 14 novembre au Stade de France. Ce mouvement, lancé en pleine agitation internationale concernant la situation en Palestine, qualifie l’événement de « match France-Génocide », invitant les footballeurs à réfléchir sur les implications éthiques de leur participation.
Dans un article publié le 11 novembre, EuroPalestine relaye cet appel en adressant directement les joueurs de l’équipe de France. Le message les incite à se poser des questions sur leur rôle en tant que figures de référence pour des millions de jeunes à travers le monde. Soulignant leur statut d’ambassadeurs de la France, l’appel met en lumière l’impact de leurs actions bien au-delà du terrain de jeu, faisant référence aux violences dont le peuple palestinien est victime.
Les vidéos de la campagne encouragent les joueurs à utiliser leur notoriété pour dénoncer les atrocités commises contre les Palestiniens, telles que les bombardements, les massacres, la famine et le blocus. Les militants appellent ainsi les footballeurs à s’exprimer contre ce qu’ils qualifient de « génocide » et à s’engager dans une lutte similaire à celle de grandes figures sportives de l’histoire, telles que Mohamed Ali et Arthur Ashe.
De son côté, le collectif « Stop Génocide », qui soutient cette initiative, a demandé l’annulation du match. Lors d’une rencontre avec le directeur général de la Fédération française de football (FFF), les militants ont exprimé leur mécontentement, évoquant une mobilisation au siège de la FFF. Toutefois, la FFF a indiqué comprendre la colère suscité par la rencontre, tout en précisant que la décision d’organiser le match revenait à l’UEFA et qu’elle ne pouvait pas s’y opposer.
Ce boycott intervient dans un contexte de violence intense entre Israël et la bande de Gaza, exacerbée par une attaque transfrontalière du Hamas en octobre 2023. Depuis, plus de 43 500 personnes ont perdu la vie, principalement des civils palestiniens, et des dizaines de milliers d’autres ont été blessées. Cette agression israélienne, qualifiée par certains d’ »attaque génocidaire », est également responsable de graves pénuries alimentaires et médicales dans la région, exacerbant une crise humanitaire déjà catastrophique.
Le match France-Israël, prévu dans ce contexte tendu, suscite donc des débats sur la moralité et l’éthique des événements sportifs en temps de guerre. En appelant à l’annulation de la rencontre, les militants espèrent attirer l’attention internationale sur la situation en Palestine, tout en incitant les joueurs à prendre position et à utiliser leur influence pour faire avancer la cause de la paix.
L’appel au boycott souligne également le pouvoir d’influence des sportifs et leur capacité à faire avancer des causes sociales. En prenant position contre ce qu’ils considèrent comme une injustice, les footballeurs français pourraient, selon les organisateurs de la campagne, renforcer leur image et inspirer un changement à l’échelle mondiale, à l’image des athlètes engagés dans des luttes politiques et sociales marquantes.