Afrique du Sud : Jacob Zuma inéligible aux élections de Mai 2024
Ce lundi, la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud a jugé l’ancien président Jacob Zuma inéligible pour les élections générales prévues le 29 mai, en raison d’une condamnation à la prison en 2021.
Cette décision, rapportée par le site d’information panafricain Africanews, s’appuie sur un article de la Constitution qui interdit aux personnes condamnées à plus de 12 mois de prison sans possibilité d’amende de se présenter aux élections.
Jacob Zuma, qui a été président de l’Afrique du Sud de 2009 à 2018, avait l’intention de se présenter aux élections du 29 mai pour tenter de remporter un siège de parlementaire à la tête de son nouveau parti, le uMkhonto we Sizwe (MK). En 2021, il a été condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice, après avoir refusé de comparaître devant une commission judiciaire enquêtant sur la corruption politique. Zuma avait cependant bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales après seulement deux mois, et a purgé le reste de sa peine en résidence surveillée.
La Cour constitutionnelle a décidé que l’article de la Constitution interdisant aux personnes condamnées à plus de 12 mois de prison sans possibilité d’amende de se présenter aux élections s’applique à Jacob Zuma. Cette décision annule un jugement antérieur du tribunal électoral qui avait initialement permis à Zuma de se présenter après avoir remporté un appel contre sa disqualification par le Comité électoral indépendant.
Selon la plus haute juridiction sud-africaine, Jacob Zuma (82 ans) est désormais interdit de se porter candidat à un poste de parlementaire pendant cinq ans à compter de la fin de sa peine. Cette décision représente un coup dur pour Zuma et son parti, le uMkhonto we Sizwe, et marque une étape importante dans la lutte contre la corruption politique en Afrique du Sud.
La décision de la Cour constitutionnelle a suscité de nombreuses réactions. Les partisans de Jacob Zuma considèrent cette décision comme une manœuvre politique pour écarter un adversaire influent, tandis que ses opposants la voient comme une victoire pour la justice et l’intégrité des institutions démocratiques sud-africaines.