Pape François : « Les attaques israéliennes à Gaza et au Liban sont immorales et disproportionnées »
Le Pape François a condamné ce dimanche les récentes attaques israéliennes sur Gaza et le Liban, qualifiant ces actions de « disproportionnées » et « immorales ».
Cette prise de position intervient alors qu’il revenait d’un voyage de quatre jours au Luxembourg et en Belgique, exprimant son inquiétude face à la montée de la violence au Moyen-Orient.
Réaction du Pape François aux Attaques
Lors d’une conférence de presse à bord de son avion, le Pape a été interrogé sur l’assassinat ciblé d’Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, lors d’une attaque israélienne à Beyrouth.
Cette frappe, qui a fait de nombreuses victimes et réduit plusieurs bâtiments en ruines, a été l’un des sujets de discussion majeurs au cours de l’échange avec les journalistes.
Le Pape François a révélé qu’il est en contact régulier avec la paroisse de Gaza, où plus de 600 personnes se sont réfugiées. « Chaque jour, j’appelle la paroisse de Gaza », a-t-il déclaré. « Ils me racontent les cruautés qui s’y déroulent, y compris les effets dévastateurs des bombardements. »
Le Pape a fermement dénoncé ce qu’il perçoit comme une absence de morale dans les opérations militaires israéliennes.
« Lorsqu’il y a quelque chose de disproportionné, une tendance dominatrice qui va au-delà de la morale est évidente », a-t-il affirmé, ajoutant que même en temps de guerre, certaines règles morales doivent être respectées. « La guerre est immorale », a-t-il dit, « mais les règles de la guerre exigent une certaine moralité. »
Depuis le 23 septembre, l’armée israélienne a intensifié ses frappes au Liban, visant des « cibles du Hezbollah » et provoquant la mort d’au moins 816 personnes, selon le ministère libanais de la Santé. En plus des pertes humaines, plus de 2 500 personnes ont été blessées, et des milliers de civils ont été contraints de fuir leurs domiciles.
À Gaza, la guerre a déjà coûté la vie à plus de 41 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, à la suite d’une attaque surprise du Hamas début octobre. Les bombardements israéliens ont également ciblé de hauts responsables du Hezbollah, aggravant les tensions entre les deux parties.