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Révision constitutionnelle : La Nouvelle-Calédonie au bord de la guerre civile ?

La Nouvelle-Calédonie est actuellement le théâtre de violentes émeutes pour la deuxième nuit consécutive, suite à l’adoption d’une révision constitutionnelle controversée concernant le corps électoral. Le haut-commissaire de la République française, Louis Le Franc, a qualifié la situation de « climat insurrectionnel » et a averti d’un possible basculement vers une guerre civile.

L’archipel français du Pacifique est plongé dans une crise majeure, déclenchée par la révision constitutionnelle votée par les députés à Paris. Cette décision a suscité la colère du camp indépendantiste, entraînant une explosion de violences et de manifestations.

Le bilan des affrontements s’aggrave, avec la confirmation par le Gouvernement français de deux décès, dont une personne tuée par balle à Nouméa. Les circonstances de cette tragédie demeurent floues, bien que le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, ait évoqué une possible légitime défense.

Louis Le Franc, haut-commissaire de la République, a lancé un appel urgent au calme, soulignant que la situation actuelle ne mérite pas une escalade vers la guerre civile. Il a déploré les scènes de pillages et d’incendies qui ont émaillé les nuits d’émeutes, exhortant l’ensemble de la population à la retenue.

La révision constitutionnelle en question vise à dégeler le corps électoral calédonien, permettant à des milliers de personnes de nationalité française mais non nécessairement calédoniennes d’intégrer les listes électorales. Cette mesure est présentée par le Gouvernement français comme essentielle pour la constitutionnalité des prochains scrutins.

La controverse entourant cette réforme constitutionnelle est exacerbée par les tensions ethniques et politiques en Nouvelle-Calédonie. Les autochtones Kanaks, qui représentent une part importante de la population, craignent une dilution de leur poids électoral et contestent vigoureusement cette mesure.

Le Président Emmanuel Macron a réagi en convoquant un conseil de défense et de sécurité et en proposant des discussions directes avec toutes les parties concernées, dans le but de relancer le dialogue et d’éviter une escalade du conflit.

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