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Défi climatique : L’OMI exige des efforts accrus pour réduire l’empreinte carbone des navires

Lors d’une conférence sur le développement durable à Hambourg, Arsenio Dominguez, secrétaire général de l’Organisation maritime internationale (OMI), a exhorté les acteurs du secteur maritime à redoubler d’efforts pour réduire leur empreinte carbone. M. Dominguez a insisté sur la nécessité d’implémenter des mesures immédiates pour atteindre l’objectif de l’OMI de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici 2030.

M. Dominguez a présenté plusieurs actions pratiques que les entreprises maritimes peuvent déjà adopter, telles que l’utilisation de satellites pour optimiser les trajets en fonction de la météo et réduire la consommation de carburant, ou encore le nettoyage régulier des coques des navires pour diminuer les frottements avec l’eau. Il a également souligné l’importance du slow steaming, une technique qui consiste à faire naviguer les navires à une vitesse réduite pour limiter la consommation de fioul lourd.

La décarbonisation à long terme du secteur maritime nécessitera un changement des carburants utilisés. M. Dominguez a expliqué que, bien que des solutions comme l’hydrogène, l’ammoniac et les biocarburants soient à l’étude, leur coût élevé et leur disponibilité limitée demeurent des freins. Le secteur maritime reste majoritairement alimenté par des combustibles fossiles, contribuant à environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre qui pourrait grimper dans les prochaines décennies si des mesures draconiennes ne sont pas mises en place.

L’OMI explore la possibilité d’introduire une taxe carbone, une mesure déjà en vigueur dans certains ports de l’Union européenne. Depuis 2023, les grands navires doivent payer des taxes sur leurs émissions de CO₂ en Europe, avec une extension prévue pour 2026, qui inclura les émissions de méthane et d’oxyde nitreux. Certains dirigeants du secteur espèrent que l’OMI adoptera une taxe carbone mondiale, permettant ainsi aux entreprises de ne payer qu’une seule taxe internationale, plutôt que de se conformer à des réglementations multiples.

Toutefois, la question du montant de cette taxe et de l’utilisation des recettes continue de diviser les pays membres de l’OMI et les entreprises maritimes.

La prochaine réunion du comité de l’OMI, prévue pour avril 2024, devrait finaliser les mesures pour la décarbonisation du secteur maritime. Si elles sont approuvées à l’automne, ces mesures entreront en vigueur en 2027, laissant aux entreprises et aux gouvernements le temps de s’adapter.

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